vendredi 16 août 2013

Rapidement vôtre !

Est-ce que c'est moi ou si tout es conçu pour toujours gagner du temps ? Moi qui suis toujours à la course, je devrais m'en réjouir, mais je ne suis plus certaine du tout. Tout est rendu automatisé, tellement qu'on en voit plus notre vie passer.

Hier j'ai vu une gamine avec un super fusil automatique 22 millimètres diffuseur de bulles ! Dans mon temps, je faisais une bulle à la fois, ça coulait sur le plancher et ma mère me chicanait. Quand je soufflais trop fort, la bulle m'éclatait en plein visage et je riais. La gamine a lâché dans les airs pas loin d'une centaine de bulle et se sans y mettre le moindre effort. Tout était dans son pouce ! Comme son frère supra-gamer j'imagine.

On ne pense plus, on exécute. Aujourd'hui, j'ai envoyé des documents à un notaire via ma boite de courriel et comme mon ordinateur pense à ma place, il a gentiment corrigé ''Catherine'' pour ''Cathédrale... La technologie est rendue intelligente, mais ça rend les humains plus stupides. Mes ados ont un ''lexi-book'' à l'école. Super engin électronique qui corrige pantalon quand on lui ajoute un ''L'' de trop. Je sais qu'on ne peut pas toujours revenir en arrière et comparer notre époque des années 80 à celle d'aujourd'hui, mais il semble que lorsqu'on prend quelques minutes pour chercher un mot dans un dictionnaire, on s'en souvient. En plus, ce petit engin (inclus dans la liste scolaire au coût de 25.00$), tient son nom d'un anglicisme, faut le faire !

Il y a une station de radio qui se vante de faire jouer 16 chansons à l'heure. Quand on s'arrête et qu'on écoute bien, les chansons ne sont même pas jouées au complet en onde. La fin est remixée avec le début de la prochaine. C'est toujours la quantité sur la qualité qui prévaut. Est-ce qu'on est vraiment dans le jus au point de prendre 2 minutes 34 secondes pour une chanson qui en réalité devrait durer 3 minutes ? Moi qui est fanatique de musique, je ne peux même plus crier ''C'est mon boutteeeee'' parce que mon boutte est coupé au montage.

Ne vous méprenez pas, j'ai 3 ados et moi aussi, je veux sauver du temps. J'achète des lasagnes congelées, je prends des raccourcis sur la route pour éviter d'être ralentie par le trafic et je prépare mes repas à l'avance ... Mais je n'ai pas besoin d'une carte paypass qui va me faire payer mon essence en 3 secondes sans même croiser du regard le commis du dépanneur. Je ne suis pas une Tancred qui va jaser une demi-heure et raconter ma vie non-plus, mais quand je passe à la banque de mon quartier, j'aime bien demander à la caissière comment elle va.

Achetez maintenant et faite faillite dans 4 ans ! C'est ce que proposent les magasins d'ameublement. Rien à payer avant 2021 imaginez-vous dont ! Encore là, on brûle les étapes. On ne prend plus le temps d'économiser, de gratter et voir son compte épargne engraisser pour avoir ce qu'on veut. On l'a et ensuite on paie pour. Pour sauver du temps, on finit de payer notre sofa de cuir en même temps que celui-ci est éventré par les griffes du chat.

À force de vouloir gagner du temps, nous allons devenir des perdants.

mardi 26 juillet 2011

Prochaine station !

Je suis assise dans le métro, comme à chaque matin et je déambule de stations en station dans le Montréal sous-terrain.

Le wagon est rempli à craqué. Je me pose une question : Pourquoi c’est toujours moi qui est à côté de M. Poilu-je-tiens-la-rampe-et-j’ai-pas-mis-mon-Axe ?

Je me demande toujours s’il y a un maximum de personnes qui peuvent entrer. Selon une affiche apposée sur la porte du wagon, la façon la plus mathématique qu’ils ont trouvée pour limiter le nombre de personne est la suivante : Attention, si vous n’arrivez pas à entrer de façon sécuritaire dans le métro, prenez-le suivant ! Ah Ok ! Si la porte ferme et que ta face est en direction de Laurier mais que ton cul est encore à Beaubien, ben t’as un problème le gros !

Prochaine station : Jean-Talon

Y a une chose que je ne comprends tellement pas… Les gens qui courent dans les escaliers mobiles. C’est comme trop. Déjà l’escalier mobile c’est pour sauver du temps. C’est comme battre des œufs au malaxeur mais prendre la cuillère de bois en plus. Faut être assez déterminé ! Tsé y a des limites à aller vite !

Des métros là, y en passent à tous les 3 minutes. On court pour ne pas manquer notre avion vers Cancun, notre autobus de la ville, notre rendez-vous chez le médecin… mais pas pour prendre le métro câlisse !

Eille, y a 244 départs par jour la semaine, respire !

Comme dirait ma mère, ça prend toute sorte de monde pour faire un monde. C’est tellement facile de cataloguer dans le Métro.

1) Hommes et les femmes d’affaires. On est facile à spoter, on déjeune dans le train et on soupe dans le métro.

2) Les touristes: ils essaient toujours de payer le métro avec leur billet d’autobus, ils se font prendre en photo entre 2 stations.

3) Y a les habitués : Ça c’est ceux qui dorment. J’ai toujours le goût de les réveiller pour les avertir de ne pas passer tout droit. Ils sont aussi capable de se lever AVANT que le chauffeur de métro call la prochaine station ! Écoute, ça c’est des habitués de la place. Ils connaissent pratiquement le staff. Comme moi à la Dorf dans mon jeune temps… Non mais j’étais tu fière de rentrer là comme une ‘’star’’ pas à peu près. Avec tout l’argent que je dépensais là, je payais l’équivalent du paiement de char du serveur, ça serait ben criss qu’il ne fasse pas semblant qu’il est content de me voir. J’avais un running bill qui ressemble plus à une entente de paiement… Quel bon vieux temps !

Prochaine station : Crémazie

À ma première escapade en métro pour aller travailler, j’étais très impressionnée par ce grand Montréal sous-terrain. Je ne sais pas pourquoi, mais on ne veut pas avoir l’air cave. En effet oui je sais pourquoi : C’est de l’orgueil mal placé !
Je regardais en cachette les directions sur les plans de métro et je cherchais désespérément le : VOUS ÊTES ICI. Mais tsé, faut pas que personne ne sache.

C’est comme se casser la gueule en vélo et se relever vite pour être sure que les voisines t’ont pas vus. Là j’entre dans le métro et j’essaie tellement d’avoir un air décontracte que ça parait que je suis ‘’nouvelle’’ dans le wagon. Mon voisin de gauche a un mohawk sur la tête et plus de tatou sur le corps que de pore de peau dans face ! On le voit tout de suite que c’est un killer. Moi j’ai ma tite-jupe, ma tite-sacoche, ma tite-valise, et mon ti-lunch, facile à deviner qu’on n’est pas un couple, ni même des connaissances.

Prochaine station : Henri-Bourassa

Mes yeux croisent une autre affiche : Prière laisser la priorité aux personnes à mobilité réduite. Ils sont même obligés de faire des pictogrammes pour qu’on comprenne : Femme enceinte, handicapés et personnes âgées. Ça me fascine qu’on soit obligé de mettre des affiches de la sorte. Me semble que ça va de soi. Mais je peux aussi comprendre que dans une société nombriliste comme la nôtre ces affiches là prennent malheureusement toutes leur sens.

Mon Blackberry est la première chose qui me tient à cœur après mon fils, bon ok, après mon chum aussi… Même quand je suis dans le bain, il me suit. On a développé une relation avec le temps. Sauf que dans le métro, y a pas de réseau disponible. Donc, ma tête me joue des tours. Mettons là… on jase là ; qu’un psychopathe arrive dans MON wagon, se met à tirer partout et que là y au un super beau mec qui arrive pour nous sauver… Comment je vais faire pour raconter ça à ma mère si je n’ai pas de réseau ?

Y a un téléphone qu’on peut utiliser pour les urgences, c’est comme un extincteur, on doit briser la tite-fenêtre-de-plastique pour l’atteindre. Je peux tu comme appeler ma mère pour lui dire qu’y a du monde en sal dans le métro ?

S’tu comme une urgence ça … ben quoi, j’aime ça appeler ma mère moi.

Prochaine station : De la Concorde

Bon ben il me reste 2 stations moi. C’est fou, j’ai traversé l’ile de Montréal au complet et une bonne partie de Laval à une vitesse folle.

Pas de traffic, pas de stationnement à payer, la belle vie quoi ! En plus, j’ai eu le temps de me perdre, de me faire des peurs et de me coller à des parfaits inconnus. C’est tu pas beau ça !

Prochaine station : Momorency, merci d’avoir utilisé les services de la STM, bonne journée !

dimanche 1 mai 2011

La vie

Du haut de ses 21 pouces, aujourd’hui j’ai rencontré la vie, LA VRAIE.

Petit Émile avait à peine 4 heures de vie lorsque je l’ai rencontré. Le bonheur à son comble, c’est lui qui le représente aujourd’hui. C’est SA journée.

9 livres de pureté.

Il se fou éperdument que demain un nouveau gouvernement décidera de la destiné de son pays.

Il ne sait pas que le prix du gaz est exorbitant.
Il ne sait pas qu’il une matante qu’il l’adore.
Il ne sait pas qu’il est un Marleau.

Il ne sait pas que si le printemps tardait à arriver c’est parce qu’on attendait petit Émile.

Il ne sait pas que dans mes plus lointain souvenir, le premier garçon pour qui j'ai craqué s'appellait Monsieur Émile ...Sauf que lui était la vedette d'un de mes films d'enfance préféré : Le Matou.

Il ne sait pas qu'un jour il va se faire mal à vélo.

Il ne sait pas que dans 12 ans, il aura les bras trop long, quelques poils de barbichette et une attitude d’ado qui fera ragée ses parents.

Il ne sait pas qu'il est Taureau et qu'il fera toujours beau à sa fête.

Il ne sait pas parler, mais sait se faire comprendre.
Il ne sait pas comment aimer, mais il est si adorable.
Il ne sait pas qu'il est fragile, lui il se sent si fort.

Émile Marleau, pilote d’avion. Émile Marleau, professeur d’anglais. Émile Marleau, policier.

Peu importe sa destinée, une chose est certaine, Émile Marleau, je t’aime.

mardi 8 février 2011

Mon Ti-Patelin vs La Petite Patrie

Dans mon cas, on ne peut ni sortir la fille de la banlieue, ni la banlieue de la fille.

Je déteste Montréal.

Si je devais sortir un livre de synonymes pour ENFER, je vous dirais d’emblée, Métropolitain, St-Urbain, St-Laurent, Avenue du Parc, Jean-Talon, Fleury et j’en passe.

Y a tu moyen de comprendre les gens qui veulent vivre à Montréal ?
Ah oui, pis excusez-moi, ce n’est pas Montréal, c’est Villeray allias La petite Italie.

Je suis très déçue de l’éducation que m’ont donnée mes parents.

Maman : Comment ça tu ne m’as jamais dit que le Plateau Mont-Royal et Le West Island c’était la même chose. Pourquoi y a jamais personne qui m’a dit que Papineau et la 19 c’était la même route ? C’est qui le cave qui a pensé à donner deux noms à une même chose ?

Moi dans ma banlieue, on parle de St-Eustache, Ste-Marthe, Pointe-Calumet. Tsé c’est clair et c’est pas un festival de one-way. Moi La Petite Patrie et La Petite Italie ça me dit fuck all ! Je pense que j’arriverais mieux à me retrouver à Tokyo.

Je veux me stationner sur la rue St-Laurent pour aller à mon travail. Mais ça me prends environ 30 secondes juste pour comprendre ceci :
- Interdit de stationner entre 8h00 et 9h30 du lundi au vendredi
- Sauf le jeudi entre 12h et 13h
- Stationnement permis exceptionnellement le mercredi, si pas + de 30 minutes
- Stationnement prohibé entre novembre et avril

Eille, faut que je pense qu’elle journée on est, quelle heure il est et combien de temps je vais être là. Moi dans ma banlieue, on se stationne dans le parking. That’s it ! C’est gratuit en plus.

Les sens unique, les rues qui changent de nom, y a vraiment de quoi virer fou. Je me suis tellement perdue dans Montréal aujourd’hui que si j’avais aligné tout le kilométrage que j’ai fais, je suis presque sûr que je me rendais à Wabush.

La limite c’est 50 km, les autos roulent à 90 km. On reconnait tout de suite les habitués. Aujourd’hui l’intruse était pas mal facile à trouver.

Moi dans ma banlieue, quand je suis à une lumière, j’ai plus qu’une demi-fraction de seconde avant de démarrer lorsque celle-ci tombe verte. À Montréal, c’est pas permis ! Faut commencer à avancer tranquillement quand elle est rouge et regarder les feux transversales pour perdre le moins de temps possible. Sinon c’est sur que le chauffeur de taxi en arrière de toi va te klaxonner.


Moi dans ma banlieue, même si je passe tout droit sur une rue, je peux gager ma mère que je vais pouvoir me reprendre à la suivante.

À Montréal, non non non, c’est pas permis. Si tu passe tout droit, il y a 99.9 % des chances que le virage à gauche soit interdit à la prochaine rue. Pas de U-turn, pas de tournage à gauche, donc je me suis faufilée dans les rues salles et transversales. Je descendais tranquillement pas vite la rue Lajeunesse pour me rendre compte que tout d’un coup, je n’étais plus à Montréal, j’étais sur le boulevard des Laurentides… à Laval Bordel !!!! Je l’ai jamais vu venir celle-là.

Finalement, quand j’ai eu le droit de faire demi-tour (37 km plus loin et j’exagère à peine), je suis revenue sur mes pas et je me suis aperçue que la rue Lajeunesse est…. sens unique !!!

Ah oui, y a le traffic du matin et du soir. Je me suis toujours demandé c’était qui le sans dessin qui était complètement en avant. C’est qui le premier qui retarde le groupe ? On le voit jamais aux nouvelles lui. J’imagine qu’il se cache avec M. Front Froid ou M. Facteur Éolien.

Montréal, je suis pu capable ! Je pense même abandonner ma très tendre flanelle.

Je vais être une Nordiquiennes dans l’âme !

Vive le 450 !

vendredi 5 novembre 2010

Tomber dans les pommes !

Les rayons du soleil transpercent mes rideaux et viennent me chauffer le bout du nez.

C’est samedi, je suis en congé et cette journée m’appartient, mais TOTALEMENT.

Enwèye ma belle, on s’évade dans la nature. Je saute dans ma voiture, musique dans le tapis et je suis en feu mesdames et messieurs. Belle journée d’automne, il faut chaud, les feuilles sont belles et moi aussi !

Je sors du stationnement, on tourne à gauche… hummm belle journée d’automne. J’enfile la rue Principale et là BANG ! Je rencontre l’ennemi juré de tout conducteur, M. Traffic avec son ti-ami M. Embouteillage.

Bah ! Il est tôt, j’ai toute la journée pour en profiter. C’est surement juste passager. Des wèreux d’accidents qui ralentissent les autres.

10… 15… 40… 55 minutes passent et j’ai avancé environ un mètre et demi… et 7/8. Quoi ! Ça compte !!!

Je veux bien relaxer mais là le soleil me plombe en plein visage. Peut-être que Céline est en ville et que je ne le savais pas ?!?! Ce n’est surement pas une manif, on est 4000 habitants et la moyenne d’âge est d’environ 53 ans et quelques mois.

Mais comme je vous l’ai déjà dit, j’habite le farwest moi… St-Joseph-du-lac… et aussi communément appelé LE PAYS DE LA POMME ! Câlisse !

À chaque année, on est envahi de touristes. McIntosh, Lobo, cidre, sirop, compote, emmenez-en des projets !

On dirait que la fin du monde est arrivée et que les gens vont stocker des pommes dans leur sous-sol.

J’ai beau être de bonne humeur là, mais faut pas charrier quand même. Y a des mascottes, de la musique, des enfants à pu finir, des policiers et v’là pas le ti-monsieur aux gants blancs aux feux rouge qui fait la circulation qui s’en mêle.

Moi chez-nous on n’a même pas de vrai dépanneur, ni de vrai restaurant. C’est le dépanneur chinois ou les hot-dog à Pedro. Je ne comprends pas pourquoi mon village est touristique.

C’est qui l’cave qui a eu l’idée de génie de planter des vergers chez-nous ? Me semble que Montréal, Sherbrooke, Québec, eux autres sont équipés pour veiller tard.

Les gens dépensent sans compter et pas sur de comprendre l’utilité.

Essence : 20.00 $

Pommes : 5.00 $ le sac

Tracteur quétaine : 3.00 $

Trampoline pour enfants qui vomit partout : 3.00 $

Pomme de tire qui collent dans les cheveux du plus jeune et que maman est pogné pour transporter pendant 45 minutes sans trouver de poubelle : Crise de nerfs + 2.75 $

Quand j’y pense, pourquoi tant d’engouement pour les pommes ?

Connaissez-vous du monde vous autres qui vont aux patates ?

On revient à la maison, les enfants sont brûlés, ils ont chialés en masse parce qu’ils sont tannés d’avoir tant marché.

Écoute ! Pas facile à 10 ans de faire de l’exercice physique. Si mon fils attachait ses souliers pis remontait son fond de culotte, ça irait mieux pour marcher. Mais bon, ça c’est mon opinion personnelle est comme dirait Jr : Té full dans l’champ mom, tu catches pas !

Finalement, on a beau avoir des projets de tarte, de croustade, de confiture, les pommes vont finir dans le frigo dans le tiroir a attiré les fameuses bibittes à fruits.

En faite, ça commence comment ses osties de bibittes là ? Dans mon livre à moi, ça n’en prend au moins deux pour en créer une. Sont où les 2 ? Je n’en vois jamais. Ils attendent dans un tiroir à légume pour se reproduire ?

Bon en attendant de trouver une réponse à cette énigme, avez-vous des recettes de croustade à me suggérer parce que j'ai des pommes pleins mon frigo.


jeudi 2 septembre 2010

Le Farwest

Vous connaissez ? C’est la ville ou j’habite.

En fait, c’est ce que je les gens pensent, en général. La plupart de mes amis habitent la couronne nord ; Ste-Thérèse, Laval, Deux-Montagnes, Boisbriand. Quand je dis que j’habite à Saint-Joseph-du-Lac, vous devriez voir l’expression sur leur visage.

On dirait que je viens de leur annoncer que je reste dans une hutte dans un village non loin de Kaboul.

Je me sens toujours obligé de répondre :

-C’est juste avant Oka
-C’est à 12 km de Saint-Eustache…

Je me sens presque coupable.

Rassurez-vous, mon mari n’est pas bûcheron, je ne fais pas de confiture l’hiver, je n’ai pas de planche à laver, on a l’électricité, l’eau chaude et ma toilette n’est pas dans cour !

On n’a peut-être pas notre siège à L’Assemblée Nationale, mais on a notre propre BMR, une clinique vétérinaire et une chocolaterie. Et y a même des rumeurs au village concernant la venue d’un nouveau Tim Horton !

On doit partager notre service de police avec les 4 municipalités avoisinantes, mais on a quand même un Subway et un Sushi bar… Oui Monsieur !

Les gens s’attendent à voir des vaches dans ma cours, ben figurez-vous dont que j’ai un parking pour ma Pontiac. Au coin de ma rue, il y a un Couche-Tard et ce n’est pas un PERRETTE. On a du Pepsi en 2 litres comme tout le monde.

J’habite sur la rue Valéri-Paquin, pas sur l’avenue Émilie Bordeleau ni sur le boulevard Ovila Pronovost. Et en passant, y a pas de décalage horaire chez-nous !

On a 2 stations d’essences et une Caisse Pop. Bon y a pas de caissière dedans, mais quand même…

On a accès à Internet et le Journal de Montréal est livré tous les matins.

Je dois admettre que St-Hubert ne livre pas dans notre village… MAIS on a la pizzéria à Ti-Will, du 2 pour 1 à part de ça.

Ce n’est pas parce qu’on a tous le même code postal, que ça veut nécessairement dire qu’on a des laveuses à tordeur.

On a découvert Star Académie en même temps que tout le monde et on écoute Le Banquier sur nos télés en couleur HD nous aussi.

Maintenant que j’ai remis les pendules à l’heure, venez faire un tour dans mon coin de pays ! C’est facile, c’est la sortie #2 de la 640 Ouest, là ou ça commence à sentir la boose de vache !

À bientôt !

dimanche 14 février 2010

Veux-tu être mon valentin.....

Cher Valentin,

Crois-moi, je cherche depuis longtemps à réinventer la formule. J’aimerais te dire combien je t’apprécie et à quel point c’est agréable de partager ta vie. Mais je ne trouve pas les mots parfaits ni le moment idéal.

Devrais-je te dire que je t’aime entre deux voyages à l'aréna ou te l’inscrire sur la liste d’épicerie? Devrais-je te dire merci à 6 heures du matin alors qu'on doit se lever pour aller travailler et que je devrai passer les 10 prochaines heures sans entendre ta voix ?

Les seuls moments que nous partageons ensemble c'est quand on est côte à côte à faire les lunchs des enfants, ou quand nous sommes dans la voiture à affronter le traffic du matin sans que ta main ne se pose sur ma cuisse parce que nos responsabilités ont dépasser notre romance.

Je tente le tout pour le tout et je t’envoie ce valentin.

Car à travers notre vie familiale un peu folle, j’ai envie de me rappeler qui nous étions avant de devenir parents d'une famille reconstituée. À travers les dix paires de bottes qui traînent dans l’entrée, sous la montagne de lessive qui nous attend et dans la boîte « des objets perdus » se trouvent plusieurs bons moments partagés avec toi que je souhaite, par-dessus tout, ne pas oublier.

Ça fait combien de temps que tu n'es pas venu me kidnapper à mon travail pour un diner en amoureux qui nous rendait les oreilles rouges et les yeux pleins d'étoiles ?

S’écrire des lettres d’amour et se sauter dans les bras à la fin de la journée... (Tu sais, quand nous vivions d’amour et d’eau fraîche?) Nous avons pourtant appris à se séduire en écrivant...

Veiller toute la nuit pour écouter en rafale les meilleures séries télévisées (Jusqu’à ce que nos yeux en collent et sans crainte des répercussions de notre mauvaise humeur le lendemain…)

S'endormir ensemble...

Éclater de fous rires incontrôlables ...

Partir en voiture sans savoir où on va, sans crainte de penser au budget ni à l'essence qu'on dépense. Tu te rappelles du Mont-Tremblant, du parc d'Oka, de Magog...

À partir d'aujourd'hui je ne veux plus laisser les responsabilités et la vie quotidienne venir à bout des sentiments que nous avons un pour l'autre.

Je ne veux plus que Cupidon s'essoufle en arrière de nous pour tenter de nous rattraper...

Je t'aime Stéphan.


Ta Valentine imparfaite....


Catou

jeudi 31 décembre 2009

Bonne Année Marc-Olivier !

I hope you never lose your sense of wonder
You get your fill to eat
But always keep that hunger
May you never take one single breath for granted
God forbid love ever leave you empty handed

I hope you still feel small
When you stand by the ocean
Whenever one door closes, I hope one more opens
Promise me that you'll give faith a fighting chance

And when you get the choice to sit it out or dance
I hope you dance ...
I hope you dance ...

I hope you never fear those mountains in the distance
Never settle for the path of least resistance
Living might mean taking chances
But they're worth taking

Loving might be a mistake
But it's worth making
Don't let some hell bent heart leave you bitter
When you come close to selling out, reconsider
Give the heaven above
More than just a passing glance

And when you et the choice to si it out or dance
I hope you dance ...
I hope you dance ...

I hope you still feel small
When you stand beside the ocean
Whenever one door closes, I hope one more opens
Promise me that you'll give faith a fighting chance

And when you get the choice to sit it out or dance,
Dance...
I hope you dance ...
I hope you dance ...

I hope you dance....


Maman
xxx

vendredi 20 novembre 2009

Tempête dans ma tête

J’avais pourtant réussi mon examen de la vue, mais plus les jours avançaient plus ma vue s’embrouillait.

En fait, ce n’est pas ma vue qui faisait défaut, mais bien mon cerveau qui était dans la brume.
Même encore aujourd’hui, je ne peux difficilement mettre des mots sur ces maux.

Les bretelles d’accès de mon cerveau étaient complètement congestionnées. Toutes ces années j’avais accumulées du trafic et là j’aurais grandement eu besoin d’un signaleur pour pouvoir faire circuler toutes ces idées noires là.

C’est comme si tout d’un coup, on était plongé dans un énorme trou noir sans fond. En fait, je dis tout d’un coup, mais avec le recul, je m’aperçois aujourd’hui que je l’avais vu venir, mais je n’avais pas le temps d’y porter attention...

Les moindres tâches du quotidien étaient un fardeau, je n’avais plus d’idée, pas d’initiative, plus de but et le plus grave, j’avais perdu le plus important critère de ma personnalité ; ma joie de vivre.

Moi qui avais toujours des idées pour des partys, des fêtes pour enfant, des attentions pour les élèves de la classe de mon fils, des idées d’activités pour les jeunes de mon camping, je me retrouve incapable de faire un sandwich au baloney parce que je ne sais pas par quel bout commencer…

Plus les jours avançaient plus je me sentais dépourvue, démunie, vide…
Vide de moi, rempli de sentiment que je ne connaissais pas.
Vide de but, rempli de crise d’angoisse.
Après une visite chez mon médecin il fait tomber le diagnostic sur ma tête comme une guillotine :
-Ma belle Catherine, tu fais une dépression, il est temps que tu t’arrêtes un peu.

Ehhhh comment ???

Une dépression … MOI ?!?

Impossible, je suis ben trop forte et surtout tellement parfaite que c’est impossible.
Une wonder women comme moi ne peut pas se permettre de se tromper, ni même de trébucher alors si vous pensez que je vais me laisser abattre par une fausse maladie, vous me connaissez mal !

Finalement, il me donne un billet d’arrêt de travail pour 1 mois.

Dans ce mois, j’ai déboulé comme jamais dans ma vie ; Août 2009, je ne l’oublierai jamais celui-là.

Des matins couchés en boule dans mon lit comme si j’étais sur le point de mourir, si vous saviez combien j’en ai eu. Juste l’idée de me lever et de déjeuner c’était comme me demander de me rendre à Québec à pied.

Je ne prenais plus soin de moi. À voir mes cheveux on aurait pu changer mon nom pour Catherine Bougon !

Aucune envie de rien. Fade, le désintéressement total.

Pour ajouter à ma triste réalité d’échec, le monsieur en blanc avait même pris l’initiative de me donner une prescription.

Écoute ! MOI prendre des pilules parce que je suis folle ! Encore moins.

J’ai regardé la boite de médicament pendant quelques jours sur ma table de chevet et je lui en voulais. Je n’arrivais pas à admettre que mon équilibre mental se cachait dans un comprimé de 20 mg.

Ça ne peut pas arriver à moi, j’ai un secondaire 5, je suis instruite, je suis intelligente.

Catherine 1
Pilule : 0

Après quelques nuits blanches à mélanger toujours les mêmes idées noires, en cachette, Je décide d’ouvrir la boite. Je commence à lire les instructions, les effets secondaires et les bien fait de ce médicament ‘’miracle’’ bon pour ceux qui n’ont pas de gutts.

J’en prends une en m’assurant que personne ne m’a vu !

La seule façon que j’aurais pu lui donner raison, c’est si j’avais vu un changement instantanée, mais 5 minutes plus tard, j’étais encore dépressive et terriblement mal dans ma peau.

Selon le dépliant, et les dires de mon docteur, le médicament peut prendre 3 à 6 semaines avant de faire effet.

Bon, bon, bon… 3 semaines, je peux essayer, mais vous ne le dites à personne, promis ?

Catherine 1
Pilule : 1

Et on s’en va en prolongation…

Le sourire en coin, je prenais soin de prendre le petit comprimé à peine plus petit qu’une aspirine en sachant très bien que c’était ridicule et inutile.

Au bout d’une dizaine de jour, on aurait dit que j’avais retrouvé un peu les tiroirs de mon cerveau. Je pouvais commencer à penser à faire un peu de ménage et à plier mes idées pour bien les rangers.

Tranquillement pas vite, j’ai recommencé à manger, à réfléchir et à me fixer des petits buts comme : finir la brassée que j’ai commencée.

J’étais fière de moi quand je réussissais maintenant à laver mes cheveux au moins 2 fois par semaine.

Mon cheminement était loin d’être fini.

À ma deuxième visite chez mon doc, 1 mois plus tard, il constate que je vais mieux mais que je dois ‘’cheminer’’ encore…

-Catherine, tu dois prendre un autre mois.

1 balle, 2e prise.

Ok, je vais m’y conformer.

Le mois suivant s’avéra un peu moins difficile que le premier. J’avais acquis un peu de confiance en moi, mais j’avais encore de la misère à imposer mes limites. Imposer mes limites aux autres, mais le plus important, à moi –même.

Accepter que telles ou telle tâches était trop grosse pour moi.

Là je parle évidemment de choisir ce qu’on va manger pour demain et prendre soin de dégeler la viande. C’était ça mes petits défis du quotidien.

Pour une fille qui était adjointe de direction avec une nouvelle promotion en vue, c’était toute une débarque.

J’ai commencé ma dépression officiellement depuis le mois de Juillet 2009.

Maintenant rendu en novembre, j’ai recommencé à travailler. Je maitrise mieux mes émotions, je peux détecter les signes avant-coureurs d’une crise d’angoisse.

Je peux, je peux, je peux !

Je ne peux pas faire des grosses semaines, je ne peux pas faire 3 tâches en même temps, je dois me garder 1 soir minimum par semaine pour prendre soin de moi.

J’ai encore du cheminement à faire et j’en aurai toujours à faire.

Mais au moins je sais où je m’en vais et surtout, je sais où je ne veux plus aller et où je ne peux plus aller

C’est en fusillade que ça s’est décidé.

Catherine 1
Pilule 2

Maintenant, je ne la cache plus, je la transporte avec moi dans ma sacoche et je la prends même devant mon chum !

J’ai appris et j’ai compris qu’elle était ma meilleure amie et non mon pire ennemi.

La dépression c’est une vrai maladie, c’est juste qu’au lieu de faire de la fièvre, c’est notre cerveau qui porte les ecchymoses.

mercredi 28 octobre 2009

On veut des pop tarts !

Ding Dong ! Eh oui, déjà l’Halloween.

C’est Ze fête par excellence, à part Noël bien sûr. On se déguise, on se maquille, on colore nos cheveux. Pour quelques heures on est dans la peau de quelqu’un d’autre. On a le droit d’être ridicule.

Y a cependant des choses qui me laissent perplexe sur cette fête…

Voici mes commentaires suite à une rechercher faite par la firme scientifique Marleau & Marleau Inque.

Y a 1 maison sur 7 qui est décorée mais y a personne qui réponds ?!?!

3 possibilités s’imposent…

Uno : Il a décoré parce que les voisins le faisaient et il ne voulait pas avoir l’air looser.

Deuxio : Trop cheap, ils n’ont pas acheté assez de bonbons et il est tombé back order à 7h00.

Tercio : Yé tout simplement juste épais.

Toujours selon cette recherche approfondie, y a au moins 2 maisons sur 5 qui offrent des barres tendres, des pommes ou des raisins secs !

Come on !

Je vous vois venir là ! Vous pensez que c’est parce que j’habite la campagne ?

Paaaaaaaaas du tout !

C’était la même rengaine dans mon jeune temps quand j’habitais le quartier chic de Greenfield Park.


En plus, y a toujours une hurluberlue qui va te dire :

- Wow ! T’es dont ben belle ma chouette !... Té déguisée en quoi ?

Ces 2 phrases une à la suite de l’autre, ce n’est pas cohérent.

J’ai un couteau dans la tête, une scie mécanique à la main, le visage en sang et un œil qui pend…

D’après toi ? En coccinelle…

Je sais que j’ai l’air de Lorena Bobbit, mais quand même Monsieur, faites un effort !

Bon, si on retournait à ma recherche ?

1 maison sur 6, le propriétaire te demande de chanter une tite-chanson…

Eh Allo ! Ce n’est pas les auditions de Star Académie là !
Donne moi mes raisins secs et ma pomme que j’me pousse !

Fin de la recherche

Commentaires et questions

Pourquoi quand les hommes se déguisent en femmes, ils se mettent des poitrines, en faite, rendu à cette grosseur là c’est plus une poitrine…

C’est des totons !

Je ne comprends pas moi. C’est tellement exagéré, ils ne voient même plus leurs pieds.

Ils se prennent une sacoche qu’ils portent fièrement au poignet avec le p’tit doigt dans les airs. Le rouge à lèvre, mais ROUGE feu, ils empruntent une voix infiniment aigüe et ils marchent comme s’ils devaient tenir un 10 lbs de patates entre leurs cuisses !

Hey ! Les gars !

Si je marchais comme vous le faites, avec mon sac à main et la p’tite voix de Caillou, ça ferait longtemps que je me serais câlisser une tappe sua yeule !

J’ai hâte que Marc-Olivier soit assez grand pour passer avec ses amis. Je vais pouvoir décorer et donnez des pommes moi aussi !

Bon c’est le temps de partir à la conquête des bonbons. Il n’y aura pas personne pour donner des bonbons, je pense que je vais laisser les lumières ouvertes….

Ah oui ! Juste une dernière chose…

On dit pas HALLOWING… MAIS HALLOWEEN.


Trick or treat !

samedi 24 octobre 2009

Nos enfants nous sont prêtés

Je n’avais même pas 10 ans la première fois que j’ai entendu cette phrase là.
À l’époque, je ne comprenais pas toute la signification de cet énoncé…

Mon cœur de maman s’est cassé un certain jeudi soir…

Quelle est la pire chose qu’il peut arriver à un cœur de maman ?

Apprendre que son enfant a été victime d’agression sexuelle.

Si je pouvais seulement vous décrire le sentiment pesant qui m’habite. C’est un sentiment sans nom. Je ne crois pas qu’il existe de mot pour bien le décrire.

Mon cœur est vide.

Ma tête est pleine.

Mes émotions et mes sentiments se mélangent dans mon esprit et je ne sais plus ou se trouve la porte de sortie. Y a pleins de portes, mais elles sont tous barrées.

La première porte que je frappe, LA CULPABILITÉ.

C’est dur ce qui se retrouve derrière cette porte. Ce drame me rappelle que j’ai voulu mettre ma ‘’carrière’’ en avant plan et que je suis punie pour ma soif d’ambition.

Dans cette pièce, il fait noir, il fait froid. J’entends ma petite voix me parler et qui me questionne.

Pourquoi t’a rien vu ?
T’aurais pu être plus attentive ?
Est-ce que tu t’étais vraiment informé sur cette gardienne ?
N’Y avait-il vraiment pas d’autres alternatives ?

Mes idées sont confuses. Je reste dans cette pièce pendant plusieurs semaines.

Je pense.

Mon quotidien est mis de côté. Je ne vis plus ma vie tout d’un coup. Les journées, les heures, les secondes, c’est rendu relatif.

Je ne vis plus, je fonctionne.

Je déambule dans un couloir tellement étroit qu’il m’empêche de respirer.

La deuxième porte : LA PEUR

J’ai peur de vraiment prendre conscience de l’ampleur des dégâts.

Peur de ne pas être à la hauteur, encore une fois.

Peur du mal qui est là, si présent, si pesant.

Peur de me faire juger.

Peur de ne pas savoir ou est la prochaine porte.

Entre la PEUR et la CULPABILITÉ, mon cœur éclate.

J’essaie tant bien que mal de me sortir de là. Mais à chaque fois je me retrouve dans ce corridor. Je pense que ça vient de là l’expression, être pris entre deux murs…

Ça fait des semaines que je déambule comme un robot dans mon quotidien. J’ai pourtant l’impression que je n’avance pas.

Un nouveau sentiment s’empare de moi : LA COLÈRE

Cette colère si forte qui me ferait déplacer des montagnes.

En même temps qu’on vous dit : Félicitation Madame, c’est un beau garçon, y a des griffes qui vous poussent. Mais vous ne savez jamais à quel point …

Je suis fâchée, enragée.

Je me sens vide parce que quelqu’un est venu prendre une bouchée de mon cœur sans avertissement.

Mais je suis tellement vidée que je suis incapable de crier, de pleurer, de m’effondrer.

Marc-Olivier a besoin d’une maman forte, mais je ne savais pas si je réussirais.

Y a tellement de chemin, tellement de portes.

Comment je vais faire pour ne pas me tromper ?
Elle est cachée où la bonne réponse ?

Je suis épuisée par la pensée.

On dit que le temps arrangera les choses. Je voudrais trouver un magasin qui pourrait me vendre du temps en poche. J’en achèterais, j’en achèterais…

Je manque de tiroir dans ma tête. En fait, j’essaie de classer mais c’est le bordel. Je ne sais pas quel papier va où. Je dois jeter les papiers qui ne m’appartiennent pas.

J’ai mal de ne pas tout savoir.

J’ai peur d’en apprendre d’avantage.

Ça fait 4 ans que cette histoire est terminée.

Terminée, c’est un grand terme sain. Terminée certes, mais jamais oubliée.

Je suis dans le même couloir, mais les murs sont plus larges, je respire mieux.

Pardonner : Verbe, Renoncer à punir. Renoncer à se venger. Avoir une indulgence pour excuser. Accepter sans dépit, sans jalousie. Cesser d’entretenir de la rancune ou de l’hostilité pour ses fautes.

Pardonner ? C’est une des portes que je n’ai pas encore ouverte.

dimanche 18 octobre 2009

Prise #2


Bonjour !


Je suis de retour ... enfin !


Plusieurs événements se sont produits dans ma vie et j'ai bien hâte de les partager avec vous.


Vous êtes plusieurs à m'avoir fait connaître votre hâte de lire à nouveau mes textes, vous m'avez tellement fait de bien !


C'est donc avec grand plaisir que je vous dis que je reviens à mon clavier !!!


J'ai remis quelques textes antérieurs question de vous remettre dans le bain.


Bonne lecture.


Contente de vous retrouver enfin !


Maman dans l'jus... plus que jamais !!!

10e étage en sortant à votre gauche

C’est la première fois que je m’arrête pour analyser, comprendre, entendre le mot : Hôtel-Dieu ! Il me semble que les chances de checker-out ne sont pas fortes.

Non mais, c’est tu pas décourageant à votre goût ! Si tu es en phase terminal, ce mot là à l’effet d’une bombe et si tu es là pour des radiographies, disons que ce n’est pas très rassurant.

Tant qu’à y être j’aurais quelques suggestions :

-Infection Resort

-Le Gastro Inn

-Le Cardiolodge …

L’attente est interminable. On ne trouve plus de position. Les ambulances arrivent, les bébés pleurent, il y a les mamans inquiètes, les papas pressés et les infirmiers cernés. Il y a toujours des gens qui au bout de quelques heures d’attentes (dépendant du seuil de tolérance de chacun) qui partent ! Heeee Allo ??? C’est quoi l’idée si tu viens poiroter 5 heures pour ensuite repartir… Restes chez-toi la prochaine fois et appel Info-Santé !

11h09 pm. Tu dors, ton visage est encore crispé.

Je suis inquiète, je voudrais prendre le mal à ta place. Y a le monsieur en face qui crie après le personnel, j’ai peur qu’il te réveille. Il souffre le pauvre, il est couvert de plaies de lit, je ne sais pas ça fait combien de temps qu’il est ici… Mais j’ai l’impression que c’est son dernier arrêt avant le terminus.

Le monsieur d’à côté est full fru, je ne suis pas certaine de savoir pourquoi, mais je mets des hommes là-dessus. Je me promène entre ta chambre et le salon. Dans 2 heures tu auras droit à ta prochaine dose de morphine. Je me tiens réveillé, j’ai peur que tu te réveilles dans la douleur. Je reste près de toi.

12h51 am. J’attends.

Je réalise qu’on attend souvent dans la vie. On attend le bus, on attend notre chèque d’impôts, on attend dans le trafic, on attend le 1er janvier à minuit, on attend à l’épicerie, on attend au cinéma, on attend, on attend…

Y a un panic button près de toi. Tsé le fil beige avec ZE piton rouge dessus. Je ne peux jamais me résoudre à appuyer dessus. C’est comme faire le 911 pour un chat dans un arbre. Dire qu’il y en a qui utilise ce bouton plus souvent que Marc-Olivier utilise sa manette de Game Cube. Ces gens là rentrent ici pour des pierres aux reins et ressortent avec une bursite au pouce !

3h06 am. C’est presque qu’une victoire, tu dors encore. Je suis soulagée, mais tellement fatiguée. Je tente de trouver une position confortable sur ma chaise en simili-tapis. Je regarde le décor. Le décor ? Qu’est ce que je dis là. C’est bleu pourde y une bande de tapisserie beige avec tentative d’imitation de fleur.

4h44 am. J’ai faim.

Je vais aller à la cafeteria, mais je me dépêche, je n’aime pas te laisser seule. J’en profite pendant que le frustré à côté de toi dort. Au moins il ne cris plus ??? . Il doit être dans la famille de Rogatien celui-là. 10 étages plus bas, je marche 2.4 km et j’arrive à la cafétéria. Y a du choix ! C’est une mééééga cafétéria. Je me paye la traite. Un gros déjeuner. Ça fait une trentaine d’heures que je suis debout, j’ai besoin d’arrêter au puits 2 minutes.

Une crêpe, un jus d’orange, et une banane.

J’arrive à la caisse et j’essaie de prendre un air décontracté comme si j’avais à me sentir coupable d’avoir le toupette collé dans le visage et les yeux cernés. Le commis me dit : 15.45 $ …

Shit !

Une chance que mes cheveux étaient attachés sinon j’aurais laissé tombé ma crinière par terre. Je suis trop fatigué pour m’obstiner mais l’idée de lui demander s’il offre des plans de financement me traverse l’esprit.

6h15 am. Le soleil se lève tranquillement.

Il y a de plus en plus de bruit dans les couloirs. Le personnel de jour arrive. Le trafic s’intensifie de minute en minute.

7h05 am. Tu te réveilles.

Tu es contente que je sois là. Mais comme toute bonne maman, tu me dis que j’aurais du aller me coucher, que je devrais me reposer, que je devrais-ci, que je devrais-ça… Aujourd’hui maman, c’est moi qui prends soin de toi.

8h30 am. Je t’aide à déjeuner, j’ouvre tes stores pour te faire voir le soleil un peu.

Je vais changer ton lit, tu seras plus confortable. Je vais aussi faire tes bandages. Tu as l’air découragée ce matin. Mais qui ne le serait pas. Ce n’est pas la joie les hôpitaux.

9h22 am. Tu ris, on fait des blagues.

Ton moral semble prendre du mieux. Mais quoi dire de ta mise en pli… Ouf… ça se passe de commentaire !

Ce n’est pas ta jaquette bleue qui va faire de toi la nouvelle Mannequin d’un jour. Pas plus toi qu’une autre finalement. On dirait que les hôpitaux sont prédisposés à nous mettre le moral dans les talons. Les repas… Bœuf bourguignon froid dans sa sauce motonneuse bbq servi sur un lit de petit pois sec. Pour dessert, une demi pêche sur cascade de Jello.

9h50 am. L’infirmier (un nouveau.. encore…) vient voir ton état.

-Bonjour ma tite-madame ! Bien dormi ? Eille là ! Est-ce que vous savez c’est quoi une ti-madame et un ti-monsieur ? Rappelez-vous Fort Boyard, ce n’est pas mieux mais c’est plus approprié.

10h49 am. J’ai le cœur gros, je dois partir.

Papa est là pour me remplacer, mais je m’inquiète quand même. Je déambule dans le long couloir.

J’arrive à l’ascenseur. 10 étages plus bas… Je quitte en espérant ne plus jamais voir cet ascenseur de ma vie.

# 18


L’aréna est remplie de groupies. Les gens crient.

Est-ce que les gens hurlent pour démontrer leur appui ou c’est pour bloquer la pensée qu’ils ont du frima pogné dans l’toupette.

Tout le monde a un objet qui fait du bruit, certains on des trompettes, des sifflets et des plus ingénieux ont des flûtes connectées sur une pompe à vélo. Tout probablement des fervents admirateurs d’une émission jadis appelé Les P’tits débrouillards !

Laissez-moi vous dire qu’on atteint la limite des décibels permises.

On encourage les joueurs. On applaudie. On les supporte.

Le numéro 18 s’avance vers le filet, il est seul… Une feinte, deux feintes, et là … BANG ! Un joueur de l’équipe adverse le fait tomber.

Le bâton dans les patins !...

On crie au scandale. On veut que le joueur soit pénalisé. On proteste.

Tous nos yeux sont rivés sur le juge rayé en noir et blanc. Comme s’l détenait la vérité absolue. Pendant 60 minutes, on peut dire que c’est lui qui remplace Dieu.

Le zèbre lève son bras dans les airs… On souhaite qu’il appelle la punition.

On est servi ! Non seulement il y a aura une pénalité, mais ce sera un lancer de punition mesdames et messieurs ! Rien de moins ! Ce sera le premier de sa carrière.

Le joueur est seul au centre de la glace, on voit un sourire de satisfaction au travers du grillage de son casque. La foule est debout. Encore là, chacun attend le hochement de tête de Dieu le Père qui va permettre au joueur de foncer vers le gardien.

L’atmosphère est à son maximum. On aurait dit que le toit était pour exploser.

Le signal est donné…
Le joueur fait un tour sur lui-même…
On voit la boucane sortir de sa bouche… Classique de Youngblod !

Il s’avance vers le gardien, une feinte et COMPTE !!!

Je ne tiens plus sur mon banc, je saute, je cris, j’applaudis.

Je suis LA groupie du # 18.

Vous le connaissez ce numéro 18 ?

Voici quelques indices…

Il a un bon gabarit, très bonne connaissance du jeu, discipliné et il a une bonne concentration.

Bah ! Il ne faut pas se leurrer, il a des défauts... Il ne met pas toujours les efforts nécessaires et il est plutôt mauvais perdant. Mais comme il est au début de sa carrière, le temps va se charger de lui donner des leçons.

Du haut de ses 4 pieds 2 pouces (en patins !!!) il me fait vivre des émotions fortes à chaque partie.

Vous l’avez deviné ? Oui, le joueur qui porte le #18, c’est mon fils.

Félicitation mon grand, je suis fière de toi. Je donnerais ma chemise pour pouvoir jouer au hockey et porter un jack strap.

Continue… sais-t-on jamais, je vais peut-être pouvoir prendre ma retraite bientôt !

Félicitation madame… C’est un beau garçon


Il en est passé des mois, des semaines, des jours, des heures avant d’entendre cette phrase si douce à mes oreilles. J’ai 21 ans et le test, le fameux test, est positif. Je suis en couple depuis plusieurs mois et cette nouvelle est plutôt bien accueillie.

Je suis contente, je suis angoissée. Je vais être mère… WOW ! Tout un titre. C’est la plus belle promotion que j’ai eue de ma vie.

Le 6 décembre 1999, lundi soir, il est 11h00 pm, je sens une crampe…

Ça y est ! Je vais accoucher !

Si j’avais su que ce n’était pas si rapide, j’aurais calmé mes ardeurs. Bon, pas une minute à perdre, où est ma valise ? Où sont mes vêtements ? Où est mon chum ?

Pas de panique, je respire. J’appelle ma mère. Comment ça qu’elle dort ? Elle est censée déjà être dans la voiture pour venir à mon secours.

J’arrive à l’hôpital, les infirmières sont calmes comme si j’allais bien ! Mais pourquoi personne ne panique ? J’AI MAL !!! Je veux l’épidurale sur le champ. Ces commentaires défilent dans ma tête et je suis incapable de parler. Est-ce que c’est parce que je suis en état de choc ou si je sais pertinemment bien que je ne peux me laisser aller dans ma dérision ?

Premier examen vaginal, premier d’une longue série de 84. On met les pieds dans les étriers et on prend une position ‘’confortable’’. On doit laisser tomber les genoux, mais ce n’est pas naturel. Le médecin doit exercer une toute petite pression pour que nos jambes puissent faire le grand écart. Ça y est ! Le malaise est installé. Tout le personnel infirmer semble prendre mon entrejambe pour une autoroute.

Il est 2 heures du matin. J’entends le médecin dire…

-‘’Ça n’ira pas avant demain… Je vais revenir’’

Catastrophe !

Je ne peux pas croire que ce supplice va se poursuivre encore. Ma mère semble trouver ça normal et tout le monde aussi d’ailleurs. J’ai réussi à dormir un peu, les mains appuyées contre mon ventre à m’imaginer les traits de son visage. Ma star en coulisse, j’allais enfin le voir en personne bientôt. La nuit est passée, on m’offre à déjeuner, je n’ai pas très faim. J’essaie tant bien que mal de m’armer de patience parce que rien ne laisse présager un accouchement dans les minutes à suivre. La douleur est de plus en plus intense. Je prends des bains, je marche, je respire. La douleur monte d’un cran à chaque demi-heure.

Je suis fatiguée et je me rappelle d’un sentiment tellement fort : La Peur.

Peur de l’inconnu, peur de la douleur, peur de ne pas connaître la prochaine étape.

Ma nouvelle meilleure amie fait son entrée dans ma chambre : L’anesthésiste.

Elle vient pour l’épidurale. La piqûre est douloureuse, mais le résultat combien soulageant.

Il est midi, mon médecin vient d’arriver.

Il me dit :

-‘’ Si tout va bien, tu vas souper avec ton bébé’’

Il semble prendre ça comme une bonne nouvelle, sauf que le calcul se fait dans ma tête et je me dis qu’il reste encore quelques heures. Tant qu’à moi, j’aurais déjeuné avec, pas souper…

Je dois rester positive pour atteindre le but ultime : Dilater à 10 cm. C’est 10 le chiffre magique !

Il est 16h01 et j’ai atteint ce but. Il est temps de pousser. À ma droite, il y a ma mère qui a l’air d’une boule d’émotion. Je peux lire la compréhension et la solidarité dans ses yeux. Mon chum est à mes pieds à côté du médecin et il est concentré comme si c’était le nouveau film de Star Wars qui était à l’affiche.

À ma gauche, se trouve une charmante infirmière. Elle a 19 ans et son seul défaut c’est qu’elle est stagiaire. Je pense sincèrement qu’elle s’est trompée de vocation. Elle me parlait comme si j’étais une poussinette ! Vous vous rappelez d’Alakazoo ?

J’avais l’impression d’être accouchée par Annie Brocoli.

Elle m’a dit qu’elle mettrait de la tite poudre de perlinpinpin pour sécher mes tites lalarmes !

Wooooooooooooooooooo minute là !

Je suis en train d’accoucher, je ne suis pas un enfant qu’on doit divertir ! De ses 5’7’’, son corps de déesse, ses cheveux bouclés blonds, elle me faisait grincer des dents. Elle dit à mon médecin que je ne pousse pas bien…

C’est elle que je suis à la veille de pousser…

Je pousse, je pousse, je pousse et je pousse encore. Les minutes avancent et ça l’air que le travail aussi. Pour être précise, ça fait 19 heures et 45 minutes que je suis à l’hôpital, je commence sérieusement à perdre la boule.

Je regarde ma mère, et je me demande pourquoi tout le monde assiste à ma mort et que personne ne m’aide !

Tout d’un coup, tout s’arrête, le mal disparaît, j’entends des pleurs.

Félicitation Madame Marleau, vous avez un beau garçon en santé.

À partir de ce moment-là, il n’y avait plus rien qui comptait. Il était là finalement. J’étais une maman. Il est beau, il est tellement beau.

On est mardi le 7 décembre 1999 et il est 16h46.

Je me rappelle de m’être endormie avec mon bébé collé sur mon ventre. J’ai ressenti un sentiment de bien-être que je n’avais jamais eu avant…

Bienvenue dans le monde Marc-Olivier Jacques.

Maman

vendredi 9 octobre 2009

Pinotte

Être parent, c'est un art.

Avoir Philippe Marleau pour papa, c'est un privilège.

J'ai 9 ans et je me promène à pied avec mon papa sur le boulevard Arthur-Sauvé. Je vois le méga M jaune qui s'illumine dans la rue. C'est clair que je suis mûre pour des croquettes de poulet et une orangeade flatte.

Dans sa grandeur d'âme mon papa ne veut pas me dire qu'il n'a pas de sous, donc il me dit :

''Désolé Pinotte, mes bottines ne veulent pas tourner aujourd'hui''.

J'étais la seule enfant que son père avait des bottines à cap d'acier magique.

Si vous saviez à quel point j'en voulais à ses fameuses bottes. Agenouiller sur le pas de la porte, j'examinais ses bottes, je les tournais et je les regardais sous toutes leurs coutures et j'étais tellement fascinée. Mon papa à moi faisait de la magie avec ses souliers.

J'avais beau donner des coups de pieds pour les faire tourner, mais elles étaient intraitables.

Un jour, elles ont tournées !!!

J'imagine que c'était un jeudi .... Je n'oublierai jamais le sentiment de consécration que j'éprouvais.

Pinotte & Papa 1 vs Croquettes de poulet 0.

J'ai plusieurs titres dans la vie, mais d'être la Pinotte à papa c'est le titre qui m'a apporté le plus dans ma vie d'enfant et qui m'apporte tellement dans ma vie de femme.

...

C'est la veille de Noël, il fait doux dehors et la terre à mis sa plus belle robe blanche. J'habite dans un édifice à plusieurs logements.

Mon père était concierge et on devait faire une tournée des étages quelques fois dans la soirée. J'aimais tellement ça y aller avec lui. J'étais son assistante. En fait, on vidait les cendriers et on ramassait les cochonneries laissées sur le tapis, mais ce n’est pas ça que je voyais moi.

On s'arrête devant une grande fenêtre au 3e étage.

''Regarde Pinotte, on voit le Père-Noël dans le ciel''

'' Je ne le vois pas papa''

Je ne voyais rien...

''Si tu fermes tes yeux, tu vas le voir''

''Mais non papa, quand on ferme les yeux on ne voit pas, il fait noir quand je ferme mes yeux''.

''Oui, je sais, mais quand on ferme nos yeux et qu'on ouvre notre cœur, on voit tout''.

Je ne sais pas s'il se rappelle de cette phrase là aujourd'hui, mais moi sans même vraiment la comprendre, elle m'a marquée à jamais.

Soudainement, j'ai vu appararaitre dans le ciel, un gros et barbu Père-Noël dans le ciel.

Il était tellement beau !!!

Il était rouge vif. Il devait y avoir 342 rênes qui le trainaient. Il y avait des cadeaux à perte de vue. Je l’entendais crier ho ho ho.....

''Je le vois papa, je le vois !''

On est retourné dans l'appartement, je ne me rappelle même plus ce que j'ai eu comme cadeau ce Noël là...

Mais je me rappellerai toujours que le 25 décembre 1987, MOI j'ai vu le Père-Noël.

...

Je me rappelle qu'à une certaine époque on n'avait ni poêle ni frigidaire.
Ce que je me rappelle encore plus, c'est à quel point mon papa m'aimait.

Je me rappelle qu'à une certaine époque on allait se promener en camion pour trouver des meubles mis aux ordures par le voisinage dans l'espoir que mon papa leur donne un nouveau look pour ensuite les revendre. Je me rappelle combien on avait du plaisir à faire les vidanges. Jamais je n'ai eu conscience qu'on était peut-être pauvre.

Ce que je me rappelle encore plus, c'est à quel point mon papa m'aimait.

Je me rappelle que je me levais à 3h00 le matin pour aller installer notre kiosque au Marché aux Puces et que j'étais tellement fatiguée.

Je me rappelle encore plus sa main sur mon visage pour me réveiller.
''Pinotte, il est 3h00 am, tu es certaine que tu veux venir avec papa''

Je me rappelle qu'à une certaine époque mes parents se sont séparés.
Je me rappelle encore plus que mon père ne m'a jamais oublié.

Je me rappelle que mon père n'a jamais visiter mon école, qu'il ne m'a jamais demandé comment allaient mes amourettes de jeunesse, qu'il ne faisait pas mes devoirs avec moi.

Ce que je me rappelle encore plus, c'est à quel point il travaillait fort pour qu’on ne manque de rien.

Je me rappelle qu'un jour à ma fête, il m'a demandé de lui faire un thé et que ça ne me tentait tellement pas. Je n’avais pas le goût de le servir.

Ce que je me rappelle encore plus, c'est quand je suis allé chercher le lait dans le frigo, j'ai trouvé un Nintendo !

Ce qui fait la personne qu'on est aujourd'hui, ce n’est pas ce qu'on se rappelle, mais bien ce qu'on se rappelle encore plus...

Je t'aime papa

samedi 3 octobre 2009

La Marginale


Eh oui ! La maman dan le jus est encore dans le jus. Mais le jus avec un grand J. Junior grandit, les problèmes aussi. Ça l’air qu’il serait dans sa phase prépubert ! Je ne sais pas comment je vais faire lorsqu’il aura 14 ans.

Vous savez, quand les bras deviennent trop longs, ils ont la voix qui tente de muer 2 minutes sur 10. On peut percevoir 3 petits poils au menton et une moustache de duvet cachée sous celle de lait.

Y savent toute pis y connaissent toute ! J’ai encore le formulaire pour l’envoyer en Afghanistan, il me semble que je le verrais dans la rangée d’en avant et il pourrait être celui qui dit Go ! Mais malheureusement, ma situation financière ne me permet pas de me passer de mes allocations familiales ni de ma pension alimentaire !


Ma vie a beaucoup changé au cours de la dernière année...


J’avais un plan précis depuis que j’étais toute petite. ‘’Ze Plan’’. J’avais tracé dès l’âge de 10 ans ma vie au complet. Sans courbe, sans obstacle, une belle route droite dépourvue d’embûche.

Est-ce que la vie s’est chargée de me donner une leçon vous pensez ?

J’habite maintenant avec mon nouvel amoureux, qui n’est ni mon mari, ni le père de mon fil. Il s’appelle Stéphan. Il a deux enfants, avec 2 femmes différentes. Je ne sais même plus si c’est une famille reconstituée rendue là ! On est 5 dans la maison pour 4 noms de familles différents. Ah oui… J’oubliais ! Le père de mon chum a marié une femme qui n’est pas la mère de mon chum !

Moi qui avais bien encré dans le cerveau cette image de famille parfaite. J’ai dû réajuster mes plans. À première vue, quand je regarde en arrière, c’est un échec. Échec de n’avoir pu atteindre ce but que je m’étais fixé.


Moi, Catherine Marleau qui est censé être si parfaite, comment ai-je pu me rendre aussi bas ?

J'ai assisté à une lutte sans merci entre mon coeur et ma tête. Dans cette bataille, j'ai souffert, j'ai appris, j'ai tellement appris...


J’ai aussi découvert un nouveau compartiment dans mon cœur, un tiroir que je n’avais jamais ouvert avant. L’amour qu’on peut éprouver pour les enfants de son conjoint. Deux beaux grands enfants. Une fille de 13 ans, qui mord dans la vie à pleine dent (fan #1 du Canadiens …. à mon grand bonheur). Son fils, un futur chanteur de groupe rock qui peut vous raconter de A à Z les péripéties de la trilogie Stars Wars, qui a lui 9 ans.

Sans trop m’en rendre compte, j’étais rendue une belle-mère. Un autre titre à mettre sur ma carte d’affaires ;

Catherine Marleau, maman dans le jus, divorcée, monoparentale, travailleuse à temps plein, bénévole, meilleure amie de Marie-Lou, P’tite fille à papa, gérante d’une équipe d’hockey, belle-mère et totalement amoureuse de sa nouvelle vie.

J’ai compris que le bonheur est dans les petites choses de la vie. C’est sur que c’est facile à dire, mais je l’ai finalement compris.

Finalement après plusieurs remises en questions et combats entre mon cœur et ma tête, je réalise que les barres et les objectifs dans la vie, c’est nous qui les déterminons. Je me suis fixé un idéal et je devais l’atteindre à tout prix. J’ai compris que je devais avoir la sagesse de me réajuster en cours de route. C'est comme si j'en voulais à mes souliers d'être trop serrés alors que c'est moi qui les avait attachés.

J'ai dû avoir l’humilité de me dire que la barre n'était pas trop haute, mais juste mal placée. Non par manque d’ambition et par désir d’abandon, juste me donner le droit de me tromper. D’être humaine, pour une fois. De prendre le meilleur de moi-même et de me fixer des nouvelles routes, avec des nouvelles courbes, une route façonnée de ma nouvelle expérience.

Sans trop le réaliser, depuis que je suis toute petite, je voulais avoir une famille parfaite. Parfaite comment ? Je l’ai cette famille là…. Ce qui est important, c’est qu’elle est parfaite pour MOI.

Merci à Stéphan, Marc-Olivier, Marie-Claude et Jean-Samuel de remplir mon cœur des vraies choses de la vie.


Merci à moi pour avoir laissé mon coeur gagner le duel contre ma tête.

mardi 29 septembre 2009

Quand on se lève du mauvais pied....

Je dors dans mes draps désorganisés.

On peut voir sur mon visage que la nuit a encore été trop courte mais ça je ne le sais pas encore, mon miroir va se charger de me mettre cette dure réalité entre les dents.

Ma tête repose au pied du lit, une jambe sous les couvertures l’autre touche presque le sol. Mes cheveux à moitié retenu par un élastique, l’autre moitié repose sur mon visage. Mon cuir chevelu révèle que je suis au moins 2 semaines en retard sur ma coloration…

L’air ambiant est frisquet. Tout est tellement silencieux. Pas de cillement de frigidaire, aucune lumière d’allumer, même le téléphone ne sonne pas.

Tout est calme comme au beau milieu de la nuit.

Sur ma montre, on voit la petite aiguille sur le 7 et la grande presque sur le 12… En principe l’alarme devrait sonner dans quelques secondes, mais pas ce matin.

Mon réveille-matin indique : 12h00, 12h00, 12h00…

On reconnaît rapidement les symptômes d’une panne d’électricité.

Odeur de renfermé dans le frigo, il fait plus froid dans la maison. On se sent coupé du monde extérieur. On a plus accès aux bulletins de nouvelles télévisées, plus de musique et la pire des pires, plus d’ordinateur.

Les viandes congelées suintent et les réveille-matin clignotent…

Les minutes passent, une heure passe.

J’ouvre mes yeux et à ma grande surprise, ils ne brulent pas. Je suis détendu et dispose.

La dernière fois que j’ai senti un tel bien-être au réveil c’était en 1989 quand mon papa est venu me sortir des bras de Morphée dans ma chambre d’hôtel d’Acapulco, pour célébrer mon 11e anniversaire autour d’une montagne de crêpe aux bananes. Vous savez, aucun souci, aucune responsabilité, pas de problème financier, pas d’enfant à élever. Ma préoccupation principale de la journée; crêpe nature ou aux bananes ?

Ça c’est la belle vie !

Mon fils dort encore. Mon fils. La personne la plus importante dans ma vie. Je ne me rappelle pas de ce que je faisais de mes journées avant de le connaître LUI.

Si on recule dans le temps, quelques heures avant j’ai écouté mes héros nationaux à la télévision ; 110 % et quelques minutes plus tard j’étais en train d’écouter mon idole radiophonique, Ron Fournier. Je me rappelle aussi de m’être couché tard.

Après ses quelques secondes de rêverie éveillée, je réalise que ça ne se peut juste pas que je sois si en forme. Il y a anguille sous roche…

Je me lève, j’ouvre la télévision et je constate que c’est l’émission ‘’Deux filles le matin’’ qui joue.

Catastrophe !

Je suis habituée de regardé ‘’Salut Bonjour !’’

Là calmez-vous ! Je ne suis pas outrée parce que j’ai manqué mon émission, j’ai quand même une vie. Quoi que je suis quand même une fan finie des soaps américain, mais ça c’est un autre dossier.

Je suis paniquée parce que ça veut dire que je suis en retard.

Je courre à ma chambre, je regarde le cadran. Il clignote, l’horloge de mon poêle aussi. Merde ! On a manqué d’électricité cette nuit.

-‘’Marcooooooooooo debout, on est en retard’’ !

J’ai toujours des beaux mots doux pour Junior. Mon ange, mon soleil, mon cœur, mon poussin. Mais ce matin je me contente de l’appeler par son prénom !

Je suis dans le jus, je n’ai pas le temps !

C’est une course contre la montre. Je n’ai pas de vêtement de prêts, mes cheveux sont sals et je n’ai pas de pantalon pour aller avec ma blouse fripée.

J’ai le cœur gros. Retard et échec sont synonymes dans ma tête. Toute bonne maman se réveille AVANT sa progéniture, en profite pour s’entrainer au sous-sol pour ensuite lire La Presse tout en préparant un déjeuner sain et équilibré. Évidemment les vêtements sont repassés la veille et les souliers sont enlignées sur le pas de la porte.

Mais pas moi…

Qu’est ce que je vais dire à mon patron ?

On a manqué d’électricité ???

Je suis aussi bien de lui dire que mon chien a mangé mon devoir tant qu’à y être ! Je regarde dehors et je me dis, sait-on jamais, il y a peut-être une grosse bordée de neige dehors et les écoles sont fermées. Mais à bien y penser, on reste au Québec, on doit s’attendre à toute température, mais pas au mois de Septembre quand même.

Marc-Olivier s’assoie sur le divan et écoute ses éternelles nouvelles du sport.

- Ehhh excuse mon grand, on est en retard va t’habiller, tu mangeras une banane dans l’auto en allant à l’école.

- Ah ! C’est poche, je voulais manger des toasts moi…

- Je sais mon poussin, mais on est en retard, on doit y aller. Vite !

- Ok maman…

Le téléphone sonne.

-Bonjour Madame, vous avez été choisi pour répondre à un sondage sur les habitudes alimentaires, ça ne prendra que 2 minutes de votre temps.

Deux minutes de mon temps, savez-vous ce que ça représente ça ce matin ? Je dors en moyenne 20 heures par semaine, vos 2 minutes, c’est beaucoup demandé. Et votre sondage va se remplir pas mal vite si vous enquêtez sur ce que mange mon fils ce matin.

Voulez-vous que je le remplisse votre sondage moi ;

Hier soir, on a commandé de la pizza parce qu’avec les réparations je suis arrivé 35 minutes plus tard que prévu.

Mon fils a mangé à la cafétéria de l’école parce que je n’ai pas eu le temps de faire son lunch et comme j’étais censé faire mariner mon poulet ce matin en prévision de mon souper ce soir, mais ça l’air qu’on va tout probablement s’inviter à souper chez mes parents.

Avez-vous d’autres questions Caporal ?

Incapable de l’arrêter, je suis tellement chanceuse que j’ai attrapé le Louis-José Houde du télémarketing. Je suis trop mal à l’aise de dire que je n’ai pas le temps…

-Ça m’intéresse beaucoup votre sondage, mais j’étais sur le point de partir, est-ce que vous pouvez me rappeler ce soir ?

Je raccroche, contente d’avoir gagné quelques minutes.

Là comme une musique douce à mes oreilles, Marc-Olivier me dit ;

-Maman, pourquoi on ne reste pas à la maison aujourd’hui ?
C’est comme si je voyais la fameuse lumière au bout du tunnel. La solution miracle.

-Ouain, pourquoi on ne reste pas ici mon grand ? Je vais appeler mon patron pour lui dire que je ne travaille pas aujourd’hui.

Le téléphone à la main, je me demande quoi dire. Quelle maladie pourrais-je m’inventer qui est assez grave pour qu’il comprenne que je ne peux pas travailler mais pas trop grave pour être guérie demain.

-Varicelle; pas crédible !
- Bactérie mangeuse de chaire; faut pas capoter quand même
-Infection urinaire ; non j’en ai jamais eu, je ne connais pas les symptômes

Je pourrais prendre la valeur sure. La bonne vieille gastro ou l’excuse de l’indigestion du poulet de la veille.

Marc-Olivier me dit;

-Maman, pourquoi tu ne lui dis pas la vérité et que tu veux passer la journée avec moi ?

La candeur des enfants et leur naïveté m’étonnera toujours. Mais comment lui expliquer qu’on ne peut toujours être francs dans la vie. Je lui enseigne pourtant à dire la vérité et à être honnête, mais je constate que je devrai aussi lui enseigner les zones grises de la vie.

Je prends une voix fatiguée et monocorde;

-Bonjour, c’est Catherine. Je ne peux pas rentrer aujourd’hui, je suis malade. J’ai vomi toute la nuit. On a mangé du poulet hier et depuis ça ne file pas.

-Pas de problème ma belle, reposes-toi et si tu n’es pas mieux demain, ce n’est pas grave, on va s’arranger, l’important c’est que tu retrouves la forme.

-Merci, bonne journée…

Pour quelques secondes je me sens coupable, mais pas longtemps ! Une journée pour mon fils et moi. Y avez-vous pensé ? 8 heures de bonheur.

Je remets mon pyjama et je retourne au salon.

Le téléphone sonne…

-Bonjour, je voudrais parler avec le papa ou la maman de Marc-Olivier s.v.p.

-C’est moi. Par le son de ma voix j’espère qu’elle déduit que je suis sa mère…

-C’est la secrétaire de l’école, je voudrais motiver son absence.

Marc-Olivier est absent, parce que sa mère est désorganisée, qu’elle s’est levée en retard qu’on s’est entendu lui et moi pour mentir à mon patron et de prendre une journée de congé.

-En effet, Marc-Olivier sera absent aujourd’hui.

Je me sens comme un enfant dans une chocolaterie ou un magasin de jouet, qu’est-ce que je vais faire de ma journée ? J’ai souvent rêvé d’un peu de répit mais là on dirait que je ne sais pas par quel bout commencer.

Tant qu’à avoir du temps, aussi bien partir une brassée tout de suite ! Écoutes, on voit que je sais me divertir.

Je propose à Junior d’écouter un film ou de jouer à un jeu de société. Lui aussi est en congé et pour lui ça signifie faire ce qu’il a envie de faire. Il ne veut pas être entertainer. Il n’a pas le goût que sa maman se déguise en Annie Brocoli pour la journée.

-Non maman, je vais aller jouer au Xbox dans ma chambre.

Bon, moi maintenant. Je fais quoi ? Je vais m’amuser sur l’ordinateur ! Pendant que mon dinosaure démarre, je me fais un super classique, toast beurre de pinotte et banane. Je m’installe à mon bureau.

Impossible d’afficher la page. L’adresse est peut-être incorrecte. Vérifier vos paramètres de connexion. Si le problème persiste, veuillez communiquer avec votre administrateur réseau.

Je vais appeler chez mon fournisseur.

‘’Votre appel est important pour nous. Savez-vous que vous pouvez consulter notre menu automatisé et ainsi éviter des délais d’attente ?’’

Si je le sais ! Je viens de passer 8 minutes à choisir parmi les options suivantes sous prétexte que c’était pour mieux répondre à mes besoins. Oh que non ! Je ne retourne pas sur le système automatisé. Je suis capable de jeuner pendant 48 heures, mais pas question de retourner à la machine !

Je me mets à réfléchir au son de la petite musique d’ascenseur. Que ce soit les commandes à l’auto, l’épicerie en ligne, ou les transactions bancaires par Internet, tout est mis en place pour être efficace, rapide et performant. Mais n’y a-t-il pas des limites un moment donné ?

L’invention qui fait rager le plus de monde à ma connaissance c’est les systèmes informatisés par téléphone. Vous connaissez Émilie ? Vous ne perdrez rien pour attendre.

Bienvenue chez Bell, mon nom est Émilie, comment puis-je vous aider ?

Je me sens toujours ridicule de parler à un ordinateur. C’est comme laisser un message sur le répondeur d’un ami. Ça sonne faux on dirait.

-Je voudrais avoir le solde de mon compte

-Vous voulez ouvrir un nouveau compte ? Si c’est exact, dites oui, sinon, dites non.

-Non

-Désolé, que puis-je faire pour vous ?

-Le solde de mon compte

-Vous voulez formuler une plainte à propos de votre compte ? Si c’est exact dites oui, sinon, dites non.

-Non

-Désolé, que puis-je faire pour vous ?

-Balance de mon compte

J’articule tellement on dirait que je m’adresse à une personne sourde et muette.

-Je ne comprends pas bien votre question, je vous transfère a un préposé dans quelques instants. Mais avant, afin de vous acheminer au bon département, veuillez choisir parmi les 4 options suivantes…

Ouf je m’incline, c’est trop pour moi. Je raccroche. Je vais attendre mon compte par la poste comme tout le monde.

Un peu perdue dans mes pensées, j’avais oublié que j’étais en attente chez Monsieur V.

-Bonjour, je m’appelle Sébastien, je suis technicien, que puis-je faire pour vous ?

-Connaissez-vous Émilie ?

-Pardon ?

-Laissez tomber, j’ai un problème de connexion, Internet ne fonctionne pas

-Avez-vous un rooter ? me dit-il comme si je DEVAIS savoir ce que c’était.

Pourquoi il ne fait pas comme tout le monde et me demande pas c’est quoi le nom de jeune fille de ma mère ? Un quoi ? Un rooter, ce n’est pas un coq en anglais ça ??? Je me dis que si j’en avais un je le saurais.

- Non, je n’ai pas de rooter
-Avez-vous essayé de redémarrer votre système ?

En fait, j’y ai pensé mais c’était une perte de temps j’ai préféré appeler tout de suite. Parce qu’on sait tous que ce n’est pas une vraie solution. Je n’ai jamais eu un problème d’ordi qui est disparu après un redémarrage.

-Oui j’ai essayé, et ça ne marche pas.

Finalement je passe près de 30 minutes au téléphone avec le technicien pour me dire qu’il y a des ajustements dans mon secteur et ils ne savent pas quand est-ce que ça va revenir.

Bon, ce n’est pas la fin du monde. Je vais attendre. Il faut que je sois malchanceuse pareil, on est 2514 habitants dans mon village, Saint-Hubert ne livre même pas ici, mais les techniciens de la plus grosse compagnie de câble au Québec sont justement en train de travailler dans le poteau dans ma cour.

Il est presque midi et j’ai rien fait de concret encore. Je suis un peu déçue.

Junior veut diner.

J’ai du temps pour cuisiner. Cuisiner le midi, c’est presque péché.

-Qu’est ce que tu as envie de manger mon grand ? Du jambon, du spaghetti, du poulet ?

-Non, je vais prendre du macaroni au fromage.

C’est presque déprimant. Du Macaroni au fromage. Pour une fois que j’ai le temps de lui préparer quelque chose. Mais bref, aujourd’hui ce que fiston veut, maman acquiesce.

Finalement ma journée s’est passée et j’ai rien fait de spécial. Mais quelle belle journée. Aucun horaire, pas de course contre la montre.

Je suis à préparer le souper et le téléphone sonne;

-Allo

-Bonjour Madame, nous vous avons contacté ce matin pour notre sondage et à votre demande nous communiquons à nouveau avec vous…

Je fais ma b.a. de la semaine. Qu’est-ce que je dis là, ma b.a. de l’année et je réponds gentiment à toutes ses questions.

Bande dessinée d’Archie à la main, je prends un bon bain chaud et je me glisse sous les couvertures.

Je programme l’alarme sur mon réveille-matin, sur celui de mon fils, sur mon cellulaire, sur ma montre….